Afin de donner une nouvelle consistance à nos exemples réguliers de besoins et de façon de répondre aux soins psychiques, nous allons pouvoir prendre un appui majeur sur des points exprimés par différents médecins et professeurs plus que reconnus.

Dans un article publié en couverture par le journal “LE POINT“ le 30 août 2018, les professeurs Philippe EVEN et Bernard DEBRÉ posent nombre d’études et de postulats pour le moins très interessants sur, notamment, les habitudes sociales liées à “une société aliénante“ laissant pour compte la prise en charge et la recherche en santé mentale au profit du mercantilisme mondial représentant des chiffres pharaoniques.  

  Il s’avère que cet article est ponctué par la réponse d’un médecin psychiatre, chef de service au CHU Henri Mondor de Créteil, et que nombre des argumentaires et idées avancés s’attache à mettre en lumière l’importance que revêt aujourd’hui plus que jamais notre métier de psy. 

Nous n’allons pas faire l’article de ce dossier de couverture du “POINT“, mais il y a tout de même nombre d’éléments à considérer comme notamment les différentes psychothérapies venant en alternative ou en complément de traitements médicamenteux à bien des maux psychiques.

Si les professeurs Even et Debré se concentrent sur les chiffres et sur leur discipline de prédilection en matière de médecine (respectivement pneumologie et urologie), ils nous montrent à merveille combien les combinaisons entre médecine physiologique et prise en charge mentale sont explicitement imbriquées.

Pour exemple, le Pr Even nous interpelle sur un patient que l’on qualifie de déprimé jusqu’au jour où on lui diagnostique un cancer (donc une maladie potentiellement grave…) et qui, à l’instant même, se transforme non plus en malade psychiquement atteint mais en résistant, se battant ainsi pour sa survie… exit la dépression !!!

Risquons-nous à restituer quelques mots de notre illustre professeur,

 “le “cancer“ viendrait donc “guérir“ la dépression…“ 

Tout cela pour en revenir au sujet qui nous intéresse de près, est-ce que la psychologie, via les psychothérapies, a bien sa place dans notre système de soins ?

 Nous ne jouissons pas (il faut être totalement honnête), nous les psys, d’une notoriété débordante quand à la façon dont nous pouvons être non seulement appréciés en tant que soignants mais aussi en tant que personnes institutionnalisées dans notre société occidentale. 

Les contradictions fortes, l’appréhension flagrante et omniprésente, la réglementation trop floue et, malheureusement, le comportement souvent très moralisateur et condescendant de nombre de praticiens, ne donnent pas une bonne image ni un bon ressenti social de notre profession pourtant passionnante et évolutive…

Car ne vous y trompez pas, cette profession n’est pas seulement un métier de soins, c’est aussi un métier autorisant une recherche permanente.

C’est en cela que non seulement nous pouvons (vous) soigner, mais être à nous seuls le médecin, l’infirmière, le pansement, le médicament…(cela est dit sans aucune prétention ni  condescendance, et entendez tout cela, bien entendu, au second degré !).

Alors tout ceci, comme chaque spécialité et traitement, a certaines limites quant à ses effets et ses conséquences sur la vie du patient.

Nous n’avons pas de baguette magique, de solution miracle et encore moins d’influence dirigiste sur les méthodes de soins psychiques, nous sommes là pour fournir une compétence jamais acerbe et toujours bienveillante sur le déroulement de votre capacité à faire vos choix et leurs impacts.

Nous sommes également là, bien sûr, pour décider – en accord avec le patient – de la pertinence du choix de thérapie, mais aussi et surtout, du ressenti mutuel quant à la prise en charge. La première séance doit être un moment de découverte mutuelle, de prise d’informations mutuelles, d’explications entendables et intelligibles pour la mise en oeuvre des solutions et des différentes techniques de thérapies.

Bien trop souvent, l’accueil des “primo“ patients est limité à une simple formule de  délivrance soit de réception des informations, et surtout à un manque d’adaptation à la personne ainsi qu’à son besoin prédominant d’écoute et d’expression. 

D’ailleurs, dans tout cela, l’art-thérapie jouera un rôle prépondérant et pour le coup sans limite. 

Mais nous y reviendront !

~ Pourquoi ai-je si “peur“ de prendre la décision d’aller voir un psy ? Est-ce la bonne décision, n’y-a-t-il pas d’autre solution ? ~

Il est certain que ces questions, comme la décision qui s’en suit, sont primordiales dans la position à adopter quand le besoin commence à se faire sentir et que les solutions à divers problèmes que l’on se pose, ou diverses situations de vie, semblent ne plus trop trouver de passerelles acceptables (en tout cas convenables) !

La décision de s’en remettre à quelqu’un d’autre, que l’on ne connait pas, dont on ne peut que douter a priori rend la prise de décision de la mise en acte vraiment importante avant même d’avoir un quelconque autre cheminement concret dans la réalisation et dans le schéma de la recherche du praticien, de la prise de rendez-vous.  

Voici qu’en plus, l’on se devrait de dire des choses extrêmement personnelles et intimes à cet (te) inconnu(e)…

Ceci intensifie lourdement la démarche et demande beaucoup de réflexion, et de recherche pour pouvoir se rassurer et savoir dans les grandes lignes à quoi s’attendre.

Dans une société comme celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui, où l’on cherche à verrouiller de plus en plus l’opinion des gens dans une idée toujours plus sécuritaire, plus assuré d’avoir le résultat que l’on souhaite obtenir, nous nous devons de pouvoir vous donner un sentiment clair quant à vos besoins “psychique“ et à la meilleure façon de leur apporter une réponse professionnelle humaine adaptée.

Cependant, ne nous mentons pas, la psychologie est une science humaine, donc toujours en mouvement… Un travail en thérapie reste une entreprise personnelle qui comporte et comportera toujours une part d’inconnu !

Nous ne pouvons assurer quiconque de la quantité d’apport positif que pourra avoir l’engagement que l’on prend quand on décide d’aller rencontrer un psy pour exprimer différentes choses… Mais ce qui est sur, c’est que cet engagement n’est jamais néfaste pourvu qu’il soit bien mené.    

Il y a donc comme une impression de contradiction entre cet aspect sécuritaire poussé a l’extrême et le besoin toujours plus pressant de nombres de personnes de pouvoir adresser son ressenti à quelqu’un de confiance !

Ceci étant dit rien n’empêche personne de se faire sa propre idée, en ayant recours à diverses “stratégies“ pour trouver rencontrer le bon praticien.

Quant à savoir si il y a d’autres solutions thérapeutiques, bien sur !! … 

Mais elle n’auront jamais le même effet à long terme, le choix de remédier par la méditation, la relaxation et autre typologie de thérapies holistiques …  ou bien d’aller chez un médecin pour se faire prescrire (en étant rembourser) des médicaments, vont vous permettre d’aller mieux…  c’est certain mais pendant un temps lié a votre implication ou votre traitement!

  Certains traitements moléculaires sur le plan psy peuvent avoir des fois des effets plus dévastateurs là ou une prise en charge thérapeutique sera tout aussi efficace et ne comptera pas de risque de type addictif.

Le premier bénéfice d’une bonne prise en charge chez un thérapeute (psychologue ou autre) sera qu’une fois votre question ou votre travail en thérapie terminé, vous n’aurez pas à y revenir ! 

Il faut par contre avoir conscience que vous partagez les clés du succès de votre processus avec votre thérapeute d’où la nécessité du bon choix dés le départ !  

Pour quelles raison devrais-je plus choisir ce cabinet, ou ce praticien plutôt qu’un autre ? 

Pour commencer, quelle sera votre première réflexion ?

Comment trouver un bon praticien autour de vous ou à distance (car de plus en plus de psys proposent des séance via “skype“ notamment) ?

Pensez-vous pouvoir vous fier à des commentaires ( plus ou moins objectifs) laissés sur internet ?

Vous a-t-on parlé de tel ou telle personne qui est bien.., mais ce praticien est-il vraiment tel qu’on vous le décrit, comment savoir si le contact qui vous adresse est objectif ?

  Nous pourrions dérouler nombre et nombre de questions, presque de façon exponentielle !

Et voilà bien des questions qui pourraient rester sans réponses, sans certitudes ! 

De fait vous risquez de vous demander “comment se sortir de ce schéma?“ devenant très vite angoissant ( vous verrez en avançant dans un travail que les questions auxquelles on ne peut apporter de réponses revêtent un caractère extrêmement anxiogène) !

  Donc une fois le premier but atteint à savoir la décision de prendre rendez-vous, il faudra commencer à “CHERCHER pour TROUVER…“ vous pourrez déjà vous assurer de votre “volonté“ de procéder à cette expérience de vie qu’est un travail chez un psy. 

– Parce que oui ! – 

Ne vous y trompez pas, nous parlons bien d’une expérience de vie et pas d’une toute autre idée préconçue comme cela a été la cas notamment dans notre bel hexagone pendant de très très longues années ( le psy c’est pour les fous! ).  

  Alors du coup la première des réponses pourra paraître d’ordre abstrait, mais elle est des plus importantes :

~ “Fiez-vous à votre ressenti immédiat !“ ~ 

Même en situation de besoin, ou de surcharge émotionnelle,  vous aurez sûrement la fameuse première impression qui se dégagera du site internet, de la photo, de la description que vous pouvez consulter via les différents canaux d’informations à disposition à notre époque.

Laissez de côté un praticien pour lequel les différents avis, ne concordent pas, s’ils sont trop opposés. Cela voudra dire qu’ils sont trop souvent liés à un aspect subjectif de chacun ou que le praticien est irrégulier dans son investissement.

Pour trouver votre psy, vous pouvez, même si vous vous trouvez dans une situation de désarroi, faire confiance à votre ressenti profond. 

Pour être bien et aller mieux, trouver les bonnes solutions, il faut avoir confiance, et être à l’aise en présence de votre praticien. 

C’est avant toute chose, et surtout au départ du travail, le niveau de confiance et d’aisance qui fera la différence dans l’évocation de vos objectifs psychiques.

Bien entendu cela ne résout pas l’ensemble de l’équation complexe, de “l’alchimie“ qui doit se mettre en oeuvre pour faire un travail sérieux et adapté à votre besoin, à vos attentes. 

Le psy doit de son cote, vous faire part de la pertinence de son action, de sa capacité a à entendre votre besoin et à y répondre. 

Ne confondons pas, il ne pourra vous donner qu’une approximation de la période de prise en charge car il est impossible pour quiconque de pouvoir vous donner par exemple un nombre précis de séances à effectuer pour tel ou tel problème ou question qui se pose.

Il ne s’agit en rien de la vente d’un produit avec ses atouts mais bien de science humaine et sociale, donc d’individus avec une sensibilité et par delà d’un cas individualisé à chaque situation psychique.

Outre ce ressenti, c’est votre psy qui doit et j’insiste sur ce verbe “doit“, vous mettre en confiance, se rendre disponible et surtout accessible  par tous les moyens qu’il a à sa disposition (Il devra reformuler si vous n’avez saisi certaines subtilité de language ou de direction à prendre).

Cela vous permettra déontologiquement d’être à même de choisir avec votre psy la bonne direction dans la prise en charge qui inclut notamment la fréquence des séances, la typologie de ces séances ( par exemple : art-thérapie, thérapie brève, psychanalyse, psychothérapie en face à face etc…), vos possibilités financières ( par exemple : prise en charge souvent partielle de la part de votre mutuelle si vous en avez une!), en bref tout ce qui va faire la vie de votre moment de travail psychologique avec votre praticien.

Nous parlons de situations générales dans cet article, bien entendu. Dans le cas  d’un besoin spécifiques, le cheminement sera encore plus pointilleux et nous ferons sur ce sujet d’autres articles qui traiteront de plusieurs et différents exemples de besoin ( pour votre enfant, dans une situation familiale précise, et dans un contexte personnel, professionnel imposant une recherche bien particulière). 

Nous ferons prochainement un premier tour d’ensemble de différentes spécialités que vous pourriez rechercher et qui devront faire l’objet d’un cheminement tout a fait explicite et bien particuliers !…

Par conséquent à très bientôt !!